Conclusion:champ philosophiqueet sculpture de soi. LĂ  encore ce sont des pratiques que j'assimile Ă  la sculpture : les corps, le temps, les gestes, les mots, les actions, l'espace, le rĂ©el tout entier sont considĂ©rĂ©s comme des matĂ©riaux. Michel Onfray, La sculpture de soi , p. 94. Lorsde la rĂ©solution d'une grille de mots-flĂ©chĂ©s, la dĂ©finition ACTION FAITE DE SOI MEME SANS REFLEXION a Ă©tĂ© rencontrĂ©e. Qu'elles peuvent ĂȘtre les solutions possibles ? Un total IlparaĂźt difficile de prĂ©tendre aimer son prochain comme soi-mĂȘme : il y a une distance infranchissable, radicale, entre cette Ă©trange chose qu’est l’Autre, et moi. Il le faut pourtant : c’est Dieu lui-mĂȘme qui l’ordonne (commandement de JĂ©sus Christ que Saint Mathieu donne dans l’Évangile). Cet impĂ©ratif est mĂȘme souvent Selonma vision des choses, le mensonge abaisse la confiance en SOI et diminue, de fait, la conscience (ce n'est pas un effondrement comme des dissolutions de conscience de certains troubles psychotiques); Celui qui a "trop menti" (il faudrait dĂ©finir Ă©videmment des seuils qui sont probablement diffĂ©rents selon les individus) se perd tout doucement et ne pourra pas LeSWOT personnel est une grille d’analyse qui permet de rassembler et de hiĂ©rarchiser les Ă©lĂ©ments Ă  prendre en compte avant de s’engager sur un nouveau projet. Contrairement au SWOT « classique », on se concentre sur soi-mĂȘme en tant que porteur du projet, et non sur le projet en tant que tel. Le terme « SWOT » correspond Ă  4 Vay Tiền Nhanh Chỉ Cáș§n Cmnd. Le 19 juin 2010, Ars Industrialis tenait une sĂ©ance publique au théùtre de la Colline sur le thĂšme des techniques de soi. Intervenaient Robin Renucci, Marc Valleur, Julien Gauthier et moi introduction gĂ©nĂ©rale aux techniques de soi. Vous retrouverez ici l'enregistrement vidĂ©o de cette sĂ©ance Image empruntĂ©e Ă  Chris Ware Sur le site d'Ars Industrialis, vous trouverez l'enregistrement audio de la deuxiĂšme sĂ©ance de l'atelier des techniques de soi, que j'anime avec Julien Gauthier et CĂ©cile Cabantous. Mon intervention portait sur deux points une introduction gĂ©nĂ©rale, reprise et amĂ©liorĂ©e dans la sĂ©ance publique ultĂ©rieure au théùtre de la Colline, et une premiĂšre version d'un travail sur la lecture comme technique de soi. Image empruntĂ©e Ă  Chris Ware Le 13 dĂ©cembre dernier, l'association Ars Industrialis s'essayait Ă  une forme de rĂ©flexion collective nouvelle pour elle un atelier d'une demi - journĂ©e, sans vĂ©ritable confĂ©rence, et faisant une place plus large aux dĂ©bats. Une vingtaine de personnes participait Ă  cette rĂ©union. Le sujet retenu Ă©tait " les techniques de soi ". Je reprends ici la courte introduction qui m'avait Ă©tĂ© demandĂ©e, en y intĂ©grant quelques notes. Elle comprend peu d'Ă©lĂ©ments originaux. Il s'agissait en quelque sorte de donner un tĂ©moignage sur ce qu'un membre de l'association comprenait et retenait de cette notion, quelle place elle pouvait prendre dans son propre travail, et quelles perspectives elle lui semblait dessiner du point de vue des objectifs communs. CULTURE DE SOI , TECHNIQUES DE SOI UNE NOTE D'INTRODUCTION J'examinerai la position de la question ; son vocabulaire ; Ă  titre d'exemple, ce que ce thĂšme m'a apportĂ© Ă  propos de la lecture; et, pour ouvrir la discussion, ce que peut signifier la culture de soi pour Ars Industrialis. Une bibliographie vous est proposĂ©e. Bernard Stiegler a ajoutĂ© le livre de Jacques Derrida que je n'ai pas lu. 1/ La position de la question Elle est rĂ©sumĂ©e dans le livre de Bernard Stiegler "Prendre soin de la jeunesse et des gĂ©nĂ©rations" . Foucault, ayant entrepris, dans les annĂ©es 1980, une histoire de la sexualitĂ©, avait interrompu la publication de ses recherches aprĂšs le premier tome La VolontĂ© de savoir . Il expliquait lui mĂȘme que, si l'analyse des pratiques discursives et l'analyse des relations de pouvoir et de leurs technologies lui Ă©taient familiĂšres, " en revanche, l'Ă©tude des modes selon lesquels les individus sont amenĂ©s Ă  se reconnaĂźtre comme sujets sexuels me faisait beaucoup plus de difficultĂ©s ". Comment l'ĂȘtre humain avait-il constituĂ© cette expĂ©rience historique Ă  travers laquelle il s'Ă©tait finalement pensĂ© comme homme de dĂ©sir ? Michel Foucault entreprenait alors un long dĂ©tour par ce qu'il a appelĂ© " l'hermĂ©neutique du sujet ", la relation entre subjectivitĂ© et vĂ©ritĂ©. Cette recherche Ă©tait l'occasion de ce qu'il considĂ©rait comme un nouveau point de dĂ©part thĂ©orique le " souci de soi " " Ă©pimĂ©lĂ©ia seautou " ou " cura sui ". Foucault essaie ainsi de proposer une histoire de cette dĂ©marche du souci ou du soin de soi, de Platon aux stoĂŻciens de la pĂ©riode hellĂ©nistique ; et, sur cette base, il construit une notion plus gĂ©nĂ©rale de " culture de soi ". Il rejoint ainsi la dĂ©marche thĂ©orique de Pierre Hadot qu'il reconnaĂźt comme une de ses sources. Pierre Hadot a un point de dĂ©part diffĂ©rent c'est la critique d'une certaine maniĂšre traditionnelle de lire les philosophes grecs pour en dĂ©gager des idĂ©es ou des doctrines. Contre cette lecture, Hadot souligne que la philosophie critique est d'abord la conversion Ă  une certaine forme de vie, un travail de soi sur soi Ă  travers un ensemble d' " exercices spirituels " la philosophie elle mĂȘme est un tel exercice. Entre Pierre Hadot et Michel Foucault, il existe de nombreuses diffĂ©rences, notamment mais pas seulement, sur le contenu de la notion de culture de soi et sur son histoire, sur lesquelles le premier s'est exprimĂ© de maniĂšre explicite. Pour l'un comme pour l'autre, le souci de soi se constitue Ă  travers des pratiques. Michel Foucault parle des " arts de soi-mĂȘme " Ecriture de soi, p 1234, de la " pratique de soi " idem, p 1239, des " techniques de soi ", parmi lesquels " l'Ă©criture de soi " ; Pierre Hadot parle d' " exercices spirituels " prĂ©parant Ă  un " art de vivre ", un " style de vie ". Le soin repose sur l'exercice ; il consiste d'abord en une pratique. Parmi les diffĂ©rences, une est particuliĂšrement significative pour nous c'est le rĂŽle que Foucault attribue aux hypomnemata dans la mise en place des techniques de soi " Self technology " en anglais. 2/ Le Vocabulaire [ autour du souci de soi] Grec MĂ©lĂ©tĂš1 soin ; 11 souci ; 12 sollicitude2 action de s'occuper de ; 21 pratique, exercices, ex pratique des fatigues, de la mort, chez les Spartiates ; 22 exercice de prĂ©paration oratoire ; 23 sujet d'Ă©tude, Ă©tude avec MathĂšsis EpimĂ©lĂ©ia1 soin ; 2 surveillance, gouvernement, administration construit Ă  partir de mĂ©lĂ©tĂš comme surveillance Ă  partir de veille EpimĂ©lĂ©ia sĂ©authouSoin, souci de soi MĂ©lĂ©tao1 prendre soin ; 11 en gĂ©nĂ©ral ; 12 en mĂ©decine2 s'occuper, exercer, pratiquer un art, en particulier l'art oratoire MĂ©lĂ©tĂšmaEtude, exercice pratique EpimĂ©lĂ©omai1 avoir soin, s'occuper, veiller2 prendre soin d'une chose, gouverner, contrĂŽler3 s'appliquer Ă , s'exercer MĂ©dĂ©oPrendre soin de, protĂ©ger ThĂ©rapĂ©ia1 soin ; 11 soin religieux ; 12 soin pour les parents ; 13 soins attentifs, sollicitudes ; 14 soins quotidiens, traitements mĂ©dicaux2 le train des serviteurs, la suite AskĂšsis1 exercice, pratique d'un art2 exercices gymniques, genre de vie des athlĂštes3 genre de vie, profession, part. en parlant des philosophes Phrontis1 souci, inquiĂ©tude2 maniĂšre de penser3 sujet de mĂ©ditation4 pensĂ©e, rĂ©flexion, mĂ©ditation. Latin Cura1 soin, gouvernement2 administration d'une chose publique3 travail, ouvrage de l'esprit4 souci, inquiĂ©tude5 souci amoureux Curo1 avoir soin, soigner, veiller2 s'occuper, faire le nĂ©cessaire3 administrer4 mĂ©d soigner, traiter, guĂ©rir5 payer, faire payer, rĂ©gler Medeor1 soigner, traiter, remĂ©dier, guĂ©rir2 ĂȘtre bon pour un mĂ©dicamentForme active medeo ; medicus mĂ©decin MeditorFrĂ©q. de medeor1 mĂ©diter, penser Ă , rĂ©flĂ©chir2 prĂ©parer, mĂ©diter qque chose, avoir en vue3 travailler, Ă©tudier Meditatio1 rĂ©flexion, mĂ©ditation2 prĂ©paration Ă  la mort, apprentissage, prĂ©paration de discours3 pratique habituelle, habitude [autour de la culture] Chez les Grecs, paideuo et paideia veulent dire Ă©duquer, enseigner et Ă©ducation, enseignement ; culture et civilisation ; instruction de l'esprit. Paideusis a un sens proche de paideia. PaideutĂšs le maĂźtre ; paideuma l'Ă©lĂšve, le savoir, l'Ă©cole. Pour " enseigner " le grec a aussi didaskein, didaskalia et o didaskalos, le maĂźtre. Latin classique Cultus1 action de cultiver, de soigner2 action de cultiver ou d'honorer une chose culte des arts libĂ©raux ; culte des dieux3 la maniĂšre dont on est cultivĂ©, le genre de vie, l'Ă©tat de culture ou de civilisation." Homines ad hunc humanum cultum civilemque deducere " Amener les hommes Ă  cette culture civile et humaine. CicĂ©ron, De recherche, luxe Ă©lĂ©gance Cultio1 action de cultiver2 vĂ©nĂ©ration, culte Cultura1 action de cultiver2 agriculture3 sens figurĂ©s 31 culture de l'esprit, de l'Ăąme. " Cultura animi philosophia est " La philosophie est la culture de l'esprit. CicĂ©ron, action de cultiver quelqu'un, de lui faire sa cour33 action d'honorer, de vĂ©nĂ©rer, culte. En ce sens, comme Pierre Legendre le fait remarquer, il s'agit non pas de la religion officielle religio mais des petits cultes familiaux ancĂȘtres, gĂ©nie des lieux. Gaffiot et Bailly Dans un article trĂšs Ă©rudit Cultura CicĂ©ron et l'origine de la mĂ©taphore latine , Antoinette Novara rappelle que les grecs classiques n'utilisent pas la mĂ©taphore de l'agri - culture pour la paideia. Philon d'Alexandrie - prĂ©cisĂ©ment un des classiques de la culture et des techniques de soi, auteur du traitĂ© De la vie contemplative sur la communautĂ© des " ThĂ©rapeutes "- parlera de la " gĂ©orgique de l'esprit " " psuchĂšs georgikĂš " ; mais Philon est postĂ©rieur Ă  CicĂ©ron et a probablement voulu traduire en grec l'invention latine. La mĂ©taphore originale est donc due Ă  CicĂ©ron. A. Novara remonte, en deçà de la cĂ©lĂšbre citation des Tusculanes, au De finibus dans lequel CicĂ©ron aurait " imaginĂ© la fiction de l'auto-culture d'une vigne animĂ©e qui symbolise l'ĂȘtre humain ". Cette " auto-culture " qu'elle dĂ©gage du texte cicĂ©ronien est - on ne peut plus - proche de la " culture de soi ". Si cette interprĂ©tation Ă©tait la bonne, il faudrait alors convenir que l'image fondatrice de la paideia comme culture coĂŻncide prĂ©cisĂ©ment avec la conception de la culture comme culture de soi. 3/ Quelques enseignements personnels La liste classique des techniques de soi classique, c'est Ă  dire identifiĂ©es Ă  l'Ă©poque qu'Ă©tudient Foucault et Hadot comprend l'Ă©criture comme Ă©criture de soi, la lecture, la mĂ©ditation, la dĂ©ambulation marche concentrĂ©e, les retraites, rĂ©gimes, entraĂźnements. Parmi ces diffĂ©rents exercices, pratiques ou techniques de soi, figure donc, pour Michel Foucault comme pour Pierre Hadot, la lecture. Leurs rĂ©fĂ©rences, jusqu'Ă  un certain point, sont ici les mĂȘmes Philon d'Alexandrie, EpictĂšte, SĂ©nĂšque. La lecture de Hadot, exercice intellectuel parmi les exercices spirituels, diffĂšre cependant de la lecture, technique constitutive de la culture de soi, chez Foucault. Dans le premier cas, les exemples pratiques de lecture sont assez classiques lecture des sentences, explication de textes philosophiques, leçon professorale, jusqu'Ă  l'Ă©xĂ©gĂšse, littĂ©rale ou allĂ©gorique, elle mĂȘme dĂ©finie comme exercice spirituel. Foucault a dĂ©veloppĂ© sa thĂ©orie de l'Ă©criture de soi en attribuant un rĂŽle trĂšs important aux hypomnemata, et, sur cette base, il propose une vision tout Ă  fait originale de la lecture. Cette thĂ©orie est prĂ©sentĂ©e dans L'Ecriture de soi 1983 qui reprend les Ă©lĂ©ments du Cours au CollĂšge de France 3 mars 1982, transcris dans L'hermĂ©neutique du sujet . Dans ces deux textes, Foucault commente la lettre 84 de SĂ©nĂšque Ă  Lucilius qu'il prĂ©sente comme un vĂ©ritable traitĂ© de la lecture. L'art de lire de SĂ©nĂšque s'appuie sur les hypomnemata, des aide-mĂ©moire, individuels ou collectifs, le plus souvent sous forme de tablettes. SĂ©nĂšque conseille de recopier sur ces tablettes des extraits des textes lus, de les classer, et de bien les " digĂ©rer " afin de les faire passer " dans notre intelligence, non dans notre mĂ©moire ". L'interprĂ©tation de Foucault est d'abord centrĂ©e sur le lien entre lecture et mĂ©ditation. La fin de la lecture philosophique n'est pas de prendre connaissance de l'Ɠuvre d'un auteur. Il s'agit essentiellement par la lecture de donner une occasion de mĂ©ditation " la constitution pour soi d'un Ă©quipement de propositions vraies, qui soit effectivement Ă  soi ". Foucault insiste ensuite sur le rĂŽle de l'Ă©criture. Il semble bien avoir pensĂ© que le lien lecture/ mĂ©ditation passait nĂ©cessairement par l'Ă©criture de soi. Cette approche de la lecture comme technique de soi a grandement Ă©clairĂ© et contribuĂ© Ă  rĂ©orienter les deux travaux sur la lecture que je menais parallĂšlement sur un maĂźtre de lecture du XIIĂšme siĂšcle, et sur la lecture numĂ©rique. En ce qui concerne Hugues de Saint Victor, le lien entre lecture et mĂ©ditation, dont je voyais le rĂŽle central dans le Didascalicon et d'autres textes s'Ă©clairait de cette continuitĂ© mĂ©lĂ©tĂš/meditatio. Pour la lecture numĂ©rique, il apparaissait clairement que la lecture d'Ă©tude, celle dont je soutiens que le web ne la permet pas ou mal, doit ĂȘtre envisagĂ©e comme technique de soi, et plus gĂ©nĂ©ralement qu'elle participe de la culture de soi. La prĂ©sentation faite Ă  Ars industrialis, et le livre en prĂ©paration correspondent Ă  cet Ă©clairage nouveau, par exemple par rapport Ă  l'Ă©tude remise en 2007 au ministĂšre de la Culture. 4/ La Culture de Soi et Ars Industrialis Ars Industrialis s'approprie ces notions de technique de soi et de culture de soi. Je vais en donner trois exemples. Le premier est la conception des techniques de soi en tant que " technologies de l'esprit ", lĂ  oĂč Michel Foucault part d'une coupure techniques de soi/ techniques du langage ou du pouvoir, bien qu'il accorde le plus d'importance Ă  l'Ă©criture, la lecture et la mĂ©ditation. Ce point est Ă©videmment crucial pour traiter tout ce qui relĂšve des industries de l'information. Le deuxiĂšme est la thĂ©orie du " pharmakon ", de la technique comme poison et remĂšde. La critique du pharmakon est inhĂ©rente Ă  la technique de soi, comme le montre prĂ©cisĂ©ment le texte de SĂ©nĂšque visĂ© par Foucault. Au cours de la rĂ©union, Sylvain Gauthier lira cet extrait oĂč SĂ©nĂšque critique les excĂšs dans la lecture ou l'Ă©criture. Pour le troisiĂšme point, je renvoie Ă  la critique que Bernard Stiegler adresse Ă  Michel Foucault sur l'Ă©cole, Ă  propos de la paideia qui est prĂ©cisĂ©ment le contexte historique des techniques de soi. Plus classiquement, on pourrait rappeler que la finalitĂ© de la cultura comme culture de soi est l'humanitas, ce qui ne s'intĂšgre pas simplement dans les conceptions de Foucault. Pour Ars Industrialis, synthĂ©tiquement, la culture de soi et les techniques de soi, c'est, d'un point de vue nĂ©gatif, ce que nous opposons Ă  la confluence des industries culturelles, du marketing et des industries de l'information et, d'un point de vue positif, c'est au sens large une affaire de " design ", c'est Ă  dire d'imagination, de conception et d'appropriation de ces techniques de soi. Evidemment, la liste de ces pratiques ou techniques de soi est diffĂ©rente de la liste classique qu'il faut " actualiser ". C'est un travail qu'Ars Industrialis devrait entamer. D'un certain point de vue, le noyau central semble bien ĂȘtre le mĂȘme, d'oĂč l'importance de la relation entre Ă©criture/lecture/mĂ©ditation. D'un autre point de vue, il paraĂźt que toute technique ce pour quoi il faut une pensĂ©e gĂ©nĂ©rale de la technique peut ĂȘtre rĂ©orientĂ©e comme une technique de soi dĂšs lors qu'elle est envisagĂ©e dans la perspective du souci de soi. L'art des jardins, au Japon, ou celui de la cuisine, en sont des exemples. Mais mĂȘme l'observation ou le calcul, techniques apparemment caractĂ©ristiques de la connaissance objective, peuvent doivent ĂȘtre reprises dans cette perspective, dans un temps oĂč l'expĂ©rience est industrialisĂ©e exemple des traders. Il y a certainement une question, que je ne fais que citer le rapport entre la culture de soi et la " doctrina ", c'est Ă  dire entre la pratique et le contenu, sachant qu'en tout cas culture de soi n'est pas culture du " moi ". 5/ ElĂ©ments bibliographiques Platon, Alcibiade, Garnier Flammarion, 1999 deux autres Ă©ditions, Livre de poche et Belles lettres ; je ne sais pas quelle est la meilleure. SĂ©nĂšque, Entretiens et Lettres Ă  Lucilius , en particulier Lettre 84, Ă©dition Paul Veyne, Robert Laffont, Bouquins, 1993. Pierre Hadot, Exercices spirituels, Annuaire de la VĂšme section de l'EPHE, 1977, Un dialogue interrompu avec Michel Foucault, et RĂ©flexion sur la notion de " culture de soi ", in Exercices spirituels et philosophie antique , Ă©ditions en 1987 et 1993 Institut d'Ă©tudes augustiniennes, derniĂšre Ă©dition poche, Albin Michel, 2002 Pierre Hadot, Qu'est ce que la philosophie antique , en particulier chap 9, Gallimard, folio, 1995. Michel Foucault, L'hermĂ©neutique du sujet , prĂ©sentation du cours au collĂšge de France, 1982, repris dans " Dits et Ă©crits ", Gallimard, 2001 Michel Foucault, L'hermĂ©neutique du sujet , transcription du cours au collĂšge de France, en particulier cours du 6 janvier, du 3 fĂ©vrier, et du 3 mars 1982, Gallimard, Le Seuil, 2001 Michel Foucault, Les techniques de soi, cours Ă  l'universitĂ© du Vermont, octobre 1982, publiĂ© dans " Technologies of the self ", 1988, repris dans " Dits et Ecrits II ", Gallimard, 2001 Michel Foucault, L'Ă©criture de soi, in Corps Ă©crit n° 5, 1983, repris dans " Dits et Ecrits II ", Gallimard, 2001 Michel Foucault, Usage des plaisirs et techniques de soiIn Le DĂ©bat, n°27, 1983, repris dans " Dits et Ecrits II ", Gallimard, 2001 ; prĂ©face Ă  " L'usage des plaisirs ", Gallimard, 1984. Michel Foucault, La culture de soi, deuxiĂšme chapitre de " Le souci de soi ", Gallimard, 1984. Jacques Derrida, Apprendre Ă  vivre enfin, GalilĂ©e. Bernard Stiegler, Prendre soin de la jeunesse et des gĂ©nĂ©rations , en particulier chap 7 Ă  9, Flammarion, 2008 L'article d'Antoinette Novara, Cultura CicĂ©ron et la mĂ©taphore latine, a Ă©tĂ© publiĂ© par Alain Michel dans le numĂ©ro 1 -mars 1986- du Bulletin de l'Association Guillaume BudĂ©. Vous avez prĂ©vu d’offrir des dragĂ©es et vous ĂȘtes Ă  la recherche d’une boite Ă  dragĂ©es Ă  faire vous-mĂȘme ? Pour vous aider Ă  faire de jolis petits contenants on vous a sĂ©lectionnĂ© des tutos de boite Ă  dragĂ©es mais aussi de pochette, sachet et autres contenants Ă  faire soi-mĂȘme. Les boites Ă  dragĂ©es Ă  faire vous-mĂȘme On commence notre liste avec des tutos de vraies boites Ă  dragĂ©es DIY car je trouve que c’est le plus pratique pour mettre les dragĂ©es et que vos invitĂ©s repartent avec. Dans la suite de l’article je vous montrerai comme faire d’autres contenants comme des cornets. Une jolie boite Ă  dragĂ©e DIY en kraft Comme vous pouvez le voir sur cette photo le tuto parle principalement de boite Ă  dragĂ©es pour un baptĂȘme d’oĂč ce charmant petit body. Mais vous pouvez trĂšs simplement remplacer ce body par la forme de votre choix, mettre le tampon de votre mariage sur la boite ou encore un petit mot. L’important dans cet article est qu’il vous montre Ă©tape par Ă©tape avec du matĂ©riel trĂšs simple des feuilles A4 de papier Kraft, des ciseaux
 comment arriver Ă  un rĂ©sultat de boite que je trouve trĂšs mignon. Vous pourrez aussi l’accessoiriser avec du ruban ou mĂȘme une Ă©tiquette personnalisĂ©e avec les informations de votre mariage ou autre Ă©vĂšnement. Personnellement j’adore le cĂŽtĂ© naturel du kraft mais vous pouvez aussi utiliser un autre type de papier pour effectuer cette boite Ă  partir du moment oĂč il est assez Ă©pais. La boite Ă  dragĂ©e en forme de triangle Ă  monter soi-mĂȘme Dans cet article vous allez ĂȘtre guidĂ© pas Ă  pas dans la rĂ©alisation d’une boite en forme de triangle ou de gĂąteau. Le site vous donne mĂȘme le patron que vous aurez juste Ă  imprimer sur une feuille de la couleur de votre choix et Ă  plier. C’est simple, c’est pratique et ils vous donnent plein d’idĂ©es pour dĂ©corer les boites que vous aurez créées vous-mĂȘme. Et bien entendu le petit plus dĂ©co c’est que quand vous mettez toutes les boites les unes Ă  cĂŽtĂ© des autres elles forment un joli gĂąteau ! Vous pourrez mĂȘme faire des boites de tailles diffĂ©rentes en fonction du papier utilisĂ© si vous avez des cadeaux diffĂ©rents pour les hommes et pour les femmes par exemple ou pour les enfants. Fabriquer une boite Ă  dragĂ©es en forme d’étoile Gros coup de cƓur pour ces jolies petites boites en forme d’étoile qui ne vous prendront pas longtemps Ă  faire sauf si vous devez en faire 200 bien entendu. Pour rĂ©sumer le tuto que vous retrouverez sur le site de l’auteur vous achetez du papier Ă  scrapbooking celui des boites sur la photo a Ă©tĂ© achetĂ© chez Action pour moins de 2€ les 24 feuilles, vous imprimez le gabarit sur ces feuilles que vous trouvez sur le site, vous dĂ©coupez et collez selon ce gabarit et hop vous avez des contenants pour vos dragĂ©es trop mignons. En plus j’aime bien l’idĂ©e d’utiliser des papiers diffĂ©rents pour ne pas avoir exactement les mĂȘmes pour tous vos invitĂ©s. Le plus dur reste de trouver des papiers Ă©pais ou papier Ă  scrapbooking pas trop chers qui soient dans le thĂšme de votre dĂ©co. Sinon comme vu un peu plus haut vous avez toujours la solution de faire vos boites avec du papier kraft qui s’adapte Ă  quasiment toutes les dĂ©cos. Patron de boĂźte Ă  dragĂ©e pour baptĂȘme Vous cherchez un patron de boite Ă  dragĂ©e que vous allez pouvoir tĂ©lĂ©charger et imprimer gratuitement ? Alors rdv directement sur ce site pour trouver votre bonheur Bon je ne sais pas si le vrai terme est boite Ă  dragĂ©es qui s’enclenche mais ce que je voulais dire c’est que vous n’aurez mĂȘme pas besoin de colle pour faire cette boite. En fait la boite se ferme toute seule et s’ouvre Ă  plat pour venir dĂ©livrer vos dragĂ©es. L’avantage est donc que c’est assez rapide Ă  faire, il faut juste dĂ©couper proprement autour du patron de la boite. Par contre si vous avez des petites dragĂ©es ou des bonbons style M&Ms je pense que quand vos invitĂ©s vont ouvrir la boite ça risque d’en mettre partout ! A privilĂ©gier donc pour les plus grosses dragĂ©es ou pour d’autres souvenir de baptĂȘme pour vos invitĂ©s ou si vous trouvez ça rigolo de rĂ©pandre vos dragĂ©es chez vos invitĂ©s
 Encore une fois vous aurez le patron de cette boite sur le site internet Ă  tĂ©lĂ©charger gratuitement pour l’imprimer sur le papier de votre choix. Un tuto pour une boite Ă  dragĂ©es en forme de sac Vous vous en doutez cette jolie boite en forme de petit sac va vous demander un peu plus d’efforts que les autres car il y a plus de pliages. Mais le rĂ©sultat est vraiment top et donne envie ! Et en plus vous n’avez pas besoin d’utiliser un papier ultra Ă©pais pour la rĂ©aliser. CouplĂ©e avec des Ă©tiquettes personnalisĂ©es ces boites vont vraiment faire un carton. Donc si vous aimez le pliage et que vous avez un peu de temps, je vous conseille vivement d’aller jeter un Ɠil Ă  ce tutoriel de boite Ă  dragĂ©es. Faire une boite Ă  dragĂ©e en forme de cƓur Ce cube aurait pu ĂȘtre tout simple
s’il n’y avait pas eu ce petit cƓur qui vient le refermer. Vous trouverez sur le site le gabarit Ă  adapter selon la taille de boite que vous voulez obtenir. Et je suis sure qu’avec un papier un peu plus moderne attention je n’ai pas dit que c’était moche
mais j’aime les motifs plus modernes ça peut ĂȘtre super mignon. Vous pouvez l’adapter pour un mariage, un baptĂȘme ou comme ils le disent sur le site pour une Saint Valentin. Le plus dur encore une fois sera surement de dĂ©couper proprement tous les gabarits sur du papier. Mais avec du courage et des amis minutieux je suis certaine que vous allez y arriver ! Une boite Ă  bonbon Ă  faire soi-mĂȘme Et pour le plaisir un tuto un peu compliquĂ© parce qu’il y a beaucoup de pliages et qu’il vous faudra aussi utiliser de
la colle ! mais le rĂ©sultat est top. En plus vous pourrez y mettre pas mal de choses dedans des grosses dragĂ©es, des petits mots doux, des cailloux je rigole bien entendu... Faites juste attention quand vous tĂ©lĂ©chargez le patron car il y a des Ă©critures dessus. Il faudra donc l’imprimer et tracer les contours sur votre papier. Ou alors le modifier avec un logiciel comme photoshop pour y inscrire les textes ou images que vous voudrez retrouver sur votre boite. Si vous comptez modifier le patron le plus sympa serait de prĂ©venir l’auteur de ce tutoriel car elle a vraiment fait un trĂšs beau travail. Si vous voulez remplacer les dragĂ©es par du thĂ© vous trouverez aussi le tuto pour faire des sachets de thĂ© vous-mĂȘme en bas de l’article sur cette boite. D’autres contenants Ă  dragĂ©es Ă  faire soi-mĂȘme Vous l’aurez compris il n’y a pas que les boites dans la vie pour offrir vos jolies dragĂ©es. Vous pouvez aussi utiliser d’autres types de contenant comme des cĂŽne ou des sachets. Ca change cotĂ© dĂ©co et ça peut ĂȘtre trĂšs mignon. Le sachet en tissu pour des dragĂ©es Ă  faire soi-mĂȘme Si vous aimez la couture vous pouvez tout Ă  fait rĂ©aliser vos propres sachets en tissu pour y mettre vos dragĂ©es. Il vous faudra alors du tissu adaptĂ© aux couleurs de votre dĂ©co, du ruban en satin et une machine Ă  coudre bien entendu. Pour une personne qui sait faire fonctionner une machine Ă  coudre ce qui n’est malheureusement pas mon cas ça Ă  l’air assez simple comme tuto. Et l’avantage d’un contenant en tissu c’est que vos invitĂ©s pourront le garder et le rĂ©utiliser comme petit plus de faire un joli contenant Ă  dragĂ©es c'est donc plutĂŽt Ă©co-responsable. Le sachet en kraft fait maison J’ai choisi ce tuto de sachet en kraft car je trouve le rĂ©sultat bien fini, notamment avec la partie impression. Ces petits sachets sont faits Ă  partir d’une grande enveloppe en kraft mais vous pouvez aussi les faire avec une feuille de kraft A4. Et comme vous pouvez le voir sur la photo je trouve que le fait de rajouter un petit cĂŽtĂ© bling bling avec des paillettes rend super bien. L’astuce ? Une bande de scotch double faces que vous collez en bas du sachet et un petit bol de paillettes dans lequel vous venez tremper vos sachets. C’est d’ailleurs une astuce dont vous pouvez vous servir pour tous vos contenants Ă  dragĂ©es faits maison. Le berlingot Ă  dragĂ©es fait maison Et pour finir je vous propose de faire des petits berlingots pour mettre vos dragĂ©es. Encore une fois il vous suffit de trouver le bon papier, d’imprimer dessus du texte pour le personnaliser mais ce n’est mĂȘme pas obligĂ© et de crĂ©er ces jolis berlingots. Pour cela deux options. Vous pouvez utiliser du scotch double face pour le fermer. Voici le tuto Ou vous pouvez utiliser votre machine Ă  coudre Les deux rĂ©sultats sont tops mais si vous choisissez la 1Ăšre option je vous conseille de choisir du trĂšs bon scotch pour Ă©viter que certains berlingots ne s’ouvrent et rĂ©pandent vos dragĂ©es partout. Nous voilĂ  au bout de cette article sur les boites Ă  dragĂ©es Ă  faire soi-mĂȘme. J’ai sĂ©lectionnĂ© 10 articles que je trouve bien illustrĂ©s avec des tutoriels simples Ă  faire. Bien entendu si vous avez d’autres idĂ©es vous pouvez les poster en commentaires pour alimenter la discussion. Et n’hĂ©sitez pas Ă  nous montrer vos rĂ©alisations ! Et si vous aimez le DIY vous risquez de craquer pour notre article sur Les Ă©ventails Ă  faire soi-mĂȘme avec 8 gabarits gratuits Ă  imprimer On peut admettre que l’homme, d’un point de vue biologique, peut vivre sans penser. Comme l’animal, l’homme a des besoins physiologiques qu’il doit satisfaire s’il veut se maintenir en vie. Pour vivre, l’homme doit s’alimenter, se vĂȘtir, se loger ou trouver un abri. Cela ne le distingue pas de l’animal. Mais l’homme est douĂ© de conscience Ă  ce titre, il doit s’efforcer de l’employer. S’il n’utilisait pas sa pensĂ©e, l’homme ne serait pas vĂ©ritablement humain. Il est nĂ©cessaire que l’homme fasse usage de sa pensĂ©e, un peu comme il serait nĂ©cessaire que l’oiseau fasse usage de ses ailes, puisque la nature l’en a dotĂ©. Pour vivre comme vit un oiseau, l’oiseau doit voler. Pour vivre comme vit un homme, l’homme doit penser. La question posĂ©e Peut-on vivre sans penser ? » contient a priori la rĂ©ponse qu’il convient de lui apporter pour se rĂ©aliser en tant qu’homme, celui-ci doit penser. S’il ne pense pas, il sera pareil Ă  l’animal, qui n’a pas besoin de penser pour vivre. La difficultĂ© principale rĂ©side en fait dans le terme penser », qu’il convient de dĂ©finir prĂ©cisĂ©ment. Qu’appelle-t-on penser » ? 1. Penser, c'est exister a. Exister c'est penser et penser c'est exister La pensĂ©e renvoie aux activitĂ©s de l’esprit. Penser, c’est rĂ©flĂ©chir, s’interroger, raisonner, argumenter, mais ce pourrait ĂȘtre Ă©galement percevoir, sentir, Ă©prouver des Ă©motions, imaginer. Dans Les Principes de la philosophie, Descartes 1596-1650 Ă©crit Par le mot de pensĂ©e, j’entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l’apercevons immĂ©diatement par nous-mĂȘmes ; c’est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussi sentir, est la mĂȘme chose ici que penser ». Penser, c’est ĂȘtre conscient. L’animal, Ă  ce titre, n’aurait pas vraiment conscience de lui-mĂȘme. La seule conscience » que nous pourrions reconnaĂźtre Ă  l’animal se rĂ©duit Ă  un instinct, qui lui permet de se nourrir ou d’éviter le danger. Mais il ne saurait dĂ©sirer ou vouloir la volontĂ© suppose que l’on puisse se reprĂ©senter ce que l’on veut ; le dĂ©sir se rapporte Ă  un objet que l’on imagine ĂȘtre source de plaisir ou de satisfaction. Être conscient signifie Ă©galement que nous savons ce que nous faisons, ce que nous pensons ou ce que nous ressentons. Dans les MĂ©ditations mĂ©taphysiques Seconde mĂ©ditation Descartes affirme encore Je suis, j’existe cela est certain. Mais combien de temps ? À savoir, autant que je pense, car peut-ĂȘtre se pourrait-il faire, si je cessais de penser, que je cesserais en mĂȘme temps d’exister ». Ceci nous permet d’apporter un Ă©lĂ©ment de rĂ©ponse Ă  la question posĂ©e si je ne pense pas, c’est-Ă -dire si je n’ai pas conscience de moi-mĂȘme, c’est que je n’existe pas. Exister, c’est penser et penser, c’est exister. b. La pensĂ©e comme lieu d'exercice de notre raison Penser ne se rĂ©duit pas, nĂ©anmoins, Ă  la capacitĂ© que l’homme a d’ĂȘtre conscient de sa propre existence. Le mot de conscience », en outre trĂšs peu utilisĂ© par Descartes, signifie, sur le plan Ă©tymologique accompagnĂ© de savoir » cum scientia, en latin. Sont donc liĂ©s la pensĂ©e comme conscience et la pensĂ©e comme science. Lorsque nous pensons, Ă  ce titre, nous faisons emploi de notre raison ; penser, c’est rĂ©flĂ©chir, c’est juger. Et parmi les rĂ©flexions et les jugements humains, certains sont vrais et d’autres sont faux. C’est pourquoi, depuis Platon, les philosophes distinguent la doxa l’opinion de la science. L’opinion n’est qu’un simple avis, elle correspond Ă  un jugement quelconque. Lorsque nous disons C’est ce que je pense », nous Ă©mettons une opinion, qui n’est pas le produit d’une vĂ©ritable pensĂ©e, mĂȘme si nous sommes convaincus que cette opinion est juste. 2. Penser, c'est se connaĂźtre soi-mĂȘme a. ConnaĂźs-toi toi-mĂȘme » L’adage socratique Connais-toi toi-mĂȘme » renvoie Ă  la nature rĂ©flexive de la pensĂ©e. Se connaĂźtre soi-mĂȘme, c’est faire l’effort d’examiner soi-mĂȘme ses propres pensĂ©es. Ce que nous pensons, ce que nous croyons, nous devons nous efforcer de savoir pourquoi nous le pensons et nous le croyons. Penser, en ce sens, c’est chercher Ă  comprendre, c’est soumettre nos pensĂ©es Ă  une analyse. b. Tout ce que je sais c'est que je ne sais rien » Dans l’Apologie de Socrate par Platon, Socrate Ă©tablit le constat suivant, aprĂšs s’ĂȘtre entretenu avec un homme qui se croyait savant 
 lui croit qu’il sait, bien qu’il ne sache pas ; tandis que moi, si je ne sais rien, je ne crois pas non plus rien savoir. Il me semble, en somme, que je suis tant soit peu plus savant que lui, en ceci du moins que je ne crois pas savoir ce que je ne sais pas ». Penser, c’est savoir qu’on sait peu de choses. Que sont ce peu de choses que nous pouvons connaĂźtre ? Nous pouvons savoir que pour penser vraiment, nous devons nous dĂ©barrasser de nos prĂ©jugĂ©s et de nos opinions. D’une autre maniĂšre, certains prĂ©tendus savants croient possĂ©der le savoir sous prĂ©texte qu’ils ont une compĂ©tence dans un domaine donnĂ©. Cela ne fait pas d’eux des philosophes, c’est-Ă -dire des hommes qui pensent. La pensĂ©e est essentiellement questionnement, interrogation et elle s’oppose donc Ă  l’opinion, qui est dĂ©finitive et prĂ©tend ĂȘtre vraie. Penser, c’est avant tout se poser des questions, et non affirmer ce que nous affirmons sans vraiment y avoir rĂ©flĂ©chi. Penser, c’est philosopher. 3. Aie le courage de te servir de ton propre entendement » a. La pensĂ©e est libre et autonome Dans une autre optique, Kant, au 18e siĂšcle va dĂ©finir la pensĂ©e comme pensĂ©e libre et autonome. Penser, c’est penser par soi-mĂȘme, et penser par soi-mĂȘme, c’est accĂ©der Ă  l’autonomie. Seul est libre l’homme qui parvient Ă  penser par lui-mĂȘme. Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! VoilĂ  la devise des LumiĂšres », Ă©crit Kant dans le premier paragraphe de l’opuscule intitulĂ© Qu’est-ce que les LumiĂšres ? 1784 – non sans avoir prĂ©cisĂ© que l’homme devait ĂȘtre capable de servir de son entendement sans la conduite d’un autre ». b. Penser pour s'Ă©manciper Ose te servir de ton propre entendement, c’est-Ă -dire de ta propre raison, de ta propre pensĂ©e. Kant estime en effet que la plupart des hommes prĂ©fĂšrent rester dans l’état de tutelle, et continuer d’obĂ©ir, alors qu’ils pourraient s’émanciper, Ă  un directeur de conscience », ou Ă  un mĂ©decin ». Les hommes sont paresseux et lĂąches il ne m’est pas nĂ©cessaire de penser si je peux payer. Les hommes prĂ©fĂšrent donc rester dans l’enfance, au lieu d’accĂ©der Ă  l’état de majoritĂ©. S’ils peuvent vivre sans penser, il n’en reste pas moins qu’ils ne vivent pas vraiment comme un homme devrait vivre. Kant les compare explicitement Ă  des animaux, parquĂ©s dans un espace clos. À la question Peut-on vivre sans penser ? », Kant aurait certainement rĂ©pondu que non vivre, c’est vivre libre. L'essentiel Nous avons vu, en examinant la maniĂšre dont pouvait ĂȘtre dĂ©fini le terme de pensĂ©e », qu’il n’était pas possible pour un homme de vivre sans penser, s’il voulait se rĂ©aliser en tant qu’homme, ou, pour le dire autrement, s’il voulait devenir ce qu’il est. L’homme ne peut donc se contenter d’exister sans rĂ©flĂ©chir, comme peuvent le faire les autres ĂȘtres vivants, sans quoi il ne serait pas pleinement humain. La pensĂ©e ne se rĂ©duit pas, toutefois, Ă  la conscience, comme le montrera Freud en Ă©tablissant une thĂ©orie de l’inconscient. DĂšs lors qu’est admise l’existence de pensĂ©es inconscientes », la vie du psychisme ne peut plus se rĂ©duire, justement, aux pensĂ©es conscientes ». La pensĂ©e ne se rĂ©duit pas non plus au raisonnement, Ă  la dĂ©monstration ou Ă  l’argumentation – Ă  des opĂ©rations logiques de la pensĂ©e. Penser, c’est aussi tenir compte des sentiments, de la sensibilitĂ©, de tout ce qui relĂšve des affects. Une pensĂ©e s’incarne toujours dans un individu, c’est-Ă -dire Ă©galement dans un corps ; mais si le corps ne pense pas, il n’en traduit pas moins ce que nous sommes. Il n’est pas souhaitable finalement d’écarter du domaine de la pensĂ©e tout ce qui n’est pas cĂ©rĂ©bral ; s’il est possible de montrer que nous ne pouvons pas vivre sans penser, on peut Ă©galement dire que nous ne pouvons pas davantage penser sans vivre, sans prendre en compte, pour finalement bien penser, tout ce qui ne relĂšve pas forcĂ©ment de la rĂ©flexion. Vous avez dĂ©jĂ  mis une note Ă  ce cours. DĂ©couvrez les autres cours offerts par Maxicours ! DĂ©couvrez Maxicours Comment as-tu trouvĂ© ce cours ? Évalue ce cours ! Le jeu simple et addictif CodyCross est le genre de jeu oĂč tout le monde a tĂŽt ou tard besoin d’aide supplĂ©mentaire, car lorsque vous passez des niveaux simples, de nouveaux deviennent de plus en plus difficiles. 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Bien qu’il s’agisse initialement d’une notion strictement psychanalytique, nous avons vu que le transfert pouvait dans une certaine mesure trouver Ă  s’appliquer par extension Ă  toutes les relations d’aide ou de soin, ainsi qu’à l’accompagnement extension hors du champ de la psychanalyse est rendue possible par le fait que le transfert s’appuie sur un mĂ©canisme bien plus gĂ©nĂ©ral la qu’une projection ?A nouveau, c’est Sigmund Freud qui introduit en psychanalyse la notion de projection, qu’il dĂ©finit comme l’opĂ©ration mentale inconsciente par laquelle une personne attribue Ă  une autre ses propres sentiments qu’elle n’arrive pas Ă  assumer. Ces sentiments sont perçus Ă  ce point comme nĂ©gatifs que leur auteur ne peut les reconnaĂźtre comme siens et, par ce mĂ©canisme de dĂ©fense inconscient, il les transpose hors de lui en les attribuant Ă  d’autres. Selon Freud, la projection est un phĂ©nomĂšne aussi rĂ©pandu que normal, voire nĂ©cessaire, qui ne devient problĂ©matique que s’il prend des proportions dĂ©lirantes comme dans la le strict domaine de la psychanalyse, ce qui distingue donc la projection du transfert, c’est que lors d’un transfert, le sujet dĂ©place un ancien affect d’une personne souvent un parent vers une autre personne son psychanalyste, tandis que dans la projection, le sujet attribue Ă  quelqu’un d’autre ses propres sentiments, croyances, dĂ©sirs ou si c’est Freud qui l’a thĂ©orisĂ©, le mĂ©canisme de la projection avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© observĂ© depuis longtemps. Ainsi, Bouddha professait dĂ©jĂ  que Tout ce qui te dĂ©range chez les autres, c’est seulement une projection de ce que tu n’as pas rĂ©solu en toi-mĂȘme ». La mĂȘme idĂ©e se retrouve aussi dans le Talmud selon lequel Quiconque voit autrui imparfait l’accusera de ses propres dĂ©fauts », de mĂȘme que dans le Nouveau Testament avec la parabole de la paille dans l’Ɠil du voisin et de la poutre dans son propre Ɠil. Et ce vieil adage ne dit pas autre chose Quand vous pointez un doigt vers quelqu’un ou quelque chose, trois doigts de votre propre main pointent vers vous ». Enfin, Ă  travers le cultissime C’est celui qui le dit qui l’est », mĂȘme la sagesse de la cour de rĂ©crĂ©ation avait tout compris au mĂ©canisme de la projection
La psychologie agrandira le champ de dĂ©finition de la projection, qui va s’élargir dans deux dimensions. La premiĂšre est le prolongement de la vision psychanalytique attribuer Ă  quelqu’un d’autres ses propres affects que l’on n’assume pas, tandis que dans la seconde dimension, la projection est vue comme le phĂ©nomĂšne par lequel nous ne percevons pas les autres tels qu’ils sont objectivement mais tels que nous les voyons au travers de notre propre grille de lecture Ă©motionnelle. Ce deuxiĂšme aspect sera examinĂ© dans le prochain projection comme mĂ©canisme de dĂ©fenseDans cette dĂ©finition, la projection est donc un mĂ©canisme de dĂ©fense nous avouer Ă  nous-mĂȘme que nous avons telles Ă©motions, croyances, pulsions
 allant Ă  l’encontre de la vision idĂ©alisĂ©e que nous avons de nous-mĂȘmes, nous serait tellement inconfortable que par un joli tour de passe-passe mental, nous escamotons l’objet du scandale pour le re-matĂ©rialiser chez quelqu’un d’ dĂ©finition, ce mĂ©canisme agit de façon inconsciente puisque, sur un plan conscient, nous nions possĂ©der la caractĂ©ristique en question, qui a de ce fait Ă©tĂ© rejetĂ©e dans nos parts d’ombre inconscientes. Parce que nous ne sommes pas en mesure d’affronter notre propre rĂ©alitĂ©, parce que nous ne voulons pas nous voir tels que nous sommes vraiment, nous avons mis au point Ă  l’insu de notre plein grĂ© » ce mĂ©canisme qui permet d’accuser les autres plutĂŽt que de s’incriminer exemple, quelqu’un qui a toujours Ă©tĂ© Ă©duquĂ© dans les vertus du partage et qui, sur le plan du mental, croit fortement en cette valeur, aura beaucoup de mal Ă  admettre et Ă  assumer le fond d’égoĂŻsme qui pourrait se trouver en lui en totale contradiction avec ce qu’il croit devoir ĂȘtre. PlutĂŽt que de se sentir Ă©cartelĂ© entre ces deux parts de lui que tout semble opposer – sensation particuliĂšrement inconfortable -, il prĂ©fĂ©rera inconsciemment occulter chez lui ce trait inconvenant et le relever avec force indignation chez tous ses proches. Culpabiliser les autres est en effet la meilleure façon de se dĂ©culpabiliser soi
 La violence qu’on se fait pour demeurer fidĂšle Ă  ce qu’on aime ne vaut guĂšre mieux qu’une infidĂ©litĂ© » a dit La Rochefoucauld
Lorsqu’une personne est particuliĂšrement vĂ©hĂ©mente dans sa condamnation d’un comportement, on peut lĂ©gitimement se demander si sa virulence n’est pas Ă  la hauteur du combat intĂ©rieur qu’elle mĂšne contre sa propre inclinaison Ă  ce comportement. En matiĂšre de libertĂ© sexuelle, c’est fascinant Ă  observer
Le plus souvent, ce que nous projetons sur autrui, ce sont les parts de nous-mĂȘmes que nous jugeons le plus nĂ©gativement. C’est parce qu’elles nous sont intolĂ©rables que nous ne pouvons les assumer consciemment et que nous tentons de les expulser hors de nous. Ainsi, si j’ai honte de mon cĂŽtĂ© dĂ©sinvolte, par projection, je serai particuliĂšrement irritĂ© par ce que je relĂšve comme des marques de dĂ©sinvolture chez les autres, sans rĂ©aliser pourquoi j’ai particuliĂšrement peu de tolĂ©rance pour ce type de comportement chez arrive parfois que cette part sombre soit Ă  ce point refoulĂ©e qu’elle semble ne jamais se manifester dans ma vie. Si, dĂšs ma petite enfance, une Ă©ducation stricte a tout de suite stigmatisĂ© ma tendance Ă  la dĂ©sinvolture, j’ai si bien intĂ©grĂ© les il faut » et les je dois » qu’une fois adulte, je ne m’autoriserai aucun Ă©cart. Dans la mesure oĂč le sens du devoir et des responsabilitĂ©s ne m’est pas innĂ© et qu’il est venu se superposer Ă  ma vraie nature, il est vraisemblable que cĂŽtoyer une personne dĂ©sinvolte me sera particuliĂšrement exaspĂ©rant. Non seulement parce que la projection relĂšve que cette part inavouĂ©e est Ă©galement tapie au fond de moi mais, aussi, parce que cette personne s’autorise un comportement que mon Ă©ducation m’interdit de m’accorder et que je m’efforce Ă  grand peine d’extirper de moi. En bref, elle jouit d’une libertĂ© que je n’ai plus et que je lui envie
Autre exemple au restaurant, quand Ă  une autre table un client se plaint bruyamment auprĂšs du serveur de ce que son plat est trop salĂ© ou pas assez chaud, une part de nous condamnera ces façons grossiĂšres mais il se peut aussi qu’en mĂȘme temps, une autre voix, admirative, murmure au fond de nous Waw, en voilĂ  un qui n’a pas peur de dire tout haut ce qu’il pense. Moi, je n’oserais jamais
 ».Entre un dĂ©faut que je rejette le sans-gĂȘne et une qualitĂ© que je ne m’autorise pas s’affirmer en public, la distinction est parfois minime
 PlutĂŽt qu’un dĂ©faut que nous occultons, il arrive donc parfois que ce que nous relevons chez les autres, ce sont des qualitĂ©s en nous qui n’ont pas encore pu se dĂ©ployer ou s’exprimer la lĂ©gĂšretĂ© dans le premier exemple et l’affirmation de soi dans le second. Et c’est justement parce que nous les avons en germe en nous que nous sommes Ă  mĂȘme de percevoir et d’ĂȘtre touchĂ©s par ces mĂȘmes qualitĂ©s chez les arrive aussi que le mĂ©canisme de la projection s’exerce au niveau collectif, parfois pour le pire lorsqu’un groupe social projette tous ses maux sur un bouc Ă©missaire le migrant, le juif, l’arabe, la sorciĂšre
.L’inconvĂ©nient de projeter ses parts non assumĂ©esL’inconvĂ©nient des projections tient Ă  sa nature de mĂ©canisme de dĂ©fense s’il nous Ă©vite un inconfort Ă©motionnel, il ne nous permet cependant pas de progresser sur le chemin de la connaissance et de l’acceptation de soi puisque la raison d’ĂȘtre du mĂ©canisme est justement d’éviter que nous soyons conscients du processus d’occultation qui se dĂ©roule en fondamentalement une question de responsabilisation tant que nous projetons, nous restons incapables de reconnaĂźtre ces aspects de personnalitĂ© comme Ă©tant les nĂŽtres et, partant, il nous est impossible de les faire Ă©voluer vers plus de options s’offrent alors Ă  moi. La premiĂšre serait de me poser en victime d’une vie peu clĂ©mente, avec le risque que la leçon me soit resservie jusqu’à ce que je la comprenne. L’autre option est celle de la responsabilisation, de se demander quelle est la part lĂ -dedans qui m’appartient, sur laquelle il m’est possible de travailler. Dans cette optique, la personne dont le comportement m’énerve ne sera plus vue comme indĂ©sirable mais comme quelqu’un entrĂ© dans ma vie pour me faire avancer. A cet Ă©gard, la sagesse bouddhiste va jusqu’à dire que nos meilleurs maĂźtres dans la vie sont nos pires ennemis, ceux qui nous font le plus est par ailleurs intĂ©ressant de noter comment le mĂ©canisme de la projection s’articule avec la loi d’attraction. Tant que je n’accueillerai pas ma part d’égoĂŻsme, par exemple, mon entourage me reflĂ©tera cet Ă©goĂŻsme et j’aurai le sentiment dĂ©sagrĂ©able de n’ĂȘtre entourĂ© que d’égoĂŻstes. Comme je n’attire pas ce que je veux mais ce que je suis, si une part de moi vibre l’égoĂŻsme », ce que j’attirerai sera donc inĂ©vitablement en rĂ©sonance avec cela voir article sur la loi d’attraction.Sortir des projections – L’effet miroirLa relation aux autres et plus encore Ă  son partenaire de vie peut ĂȘtre un extraordinaire outil de connaissance de notre fonctionnement intĂ©rieur, pour peu que l’on prenne conscience du processus mis en Ɠuvre dans la dĂ©finition, le mĂ©canisme de la projection est inconscient au moment oĂč il se dĂ©roule. Cependant, avec un trĂšs lĂ©ger dĂ©calage, il est possible de prendre conscience de ce qui est en train de se passer, de rĂ©aliser que l’autre me reflĂšte qui je suis. C’est ce qu’on nomme communĂ©ment l’effet fois que j’ai identifiĂ© une projection Ă  l’Ɠuvre, il m’est possible de me rĂ©approprier cette part d’ombre refoulĂ©e et de l’emmener durablement Ă  la premiĂšre Ă©tape de ce processus consiste tout d’abord Ă  reconnaĂźtre quand un effet miroir est Ă  l’Ɠuvre. Ce n’est pas facile car cela demande une bonne dose d’honnĂȘtetĂ© et d’humilitĂ©, ainsi que beaucoup d’amour de soi pour ne pas rejeter ce que le miroir nous comment savoir si ce que je relĂšve comme un dĂ©faut chez autrui est dĂ» Ă  une projection de ma part ou si ce dĂ©faut est objectivement bien prĂ©sent chez lui ? Le meilleur critĂšre est le degrĂ© d’irritation et de rejet que m’inspire ce dĂ©faut ». Si je me contente de le constater, de l’observer sans jugement ni condamnation, il est probable que ce dĂ©faut n’a pas d’écho en moi. En revanche, si je suis dans une forte rĂ©action Ă©motionnelle, que mon humeur s’en trouve affectĂ©e, que je suis dans le jugement et le rejet, il est plus que vraisemblable qu’il y a eu effet y a projection de ma part, cela ne veut pas forcĂ©ment dire que l’autre ne possĂšde pas lui aussi cette caractĂ©ristique. Il est possible que nous la possĂ©dions tous les deux, dans des proportions diverses. En pratique, il est peu frĂ©quent de projeter un dĂ©faut sur quelqu’un qui en est totalement exempt. Ainsi, il est plus facile de projeter l’image du violent sur quelqu’un un tant soit peu autoritaire que sur une personne totalement timide et mĂȘme, si quelqu’un me critique, son degrĂ© de virulence Ă  mon Ă©gard indiquera s’il projette ou non sur moi. Mais il est bon de garder Ă  l’esprit que ce n’est pas parce que mon vis-Ă -vis projette que je ne possĂšde pas moi aussi cette part en moi
Une fois que j’ai perçu qu’un effet miroir Ă©tait Ă  l’Ɠuvre chez moi, la deuxiĂšme Ă©tape consiste Ă  dĂ©couvrir quelle est cette part dont je n’assume pas encore la responsabilitĂ© et que j’ai projetĂ©e sur l’autre. Cela peut ne pas ĂȘtre Ă©vident car ce qui m’a irritĂ© chez l’autre ne se retrouve pas nĂ©cessairement chez moi sous la mĂȘme forme et dans un mĂȘme registre. C’est parfois plus subtil. Par exemple, si je suis irritĂ© parce que mes enfants sont bruyants au restaurant, il est possible que ce que mon irritation mette en lumiĂšre, ce soit mon manque de confiance en moi, ma difficultĂ© Ă  assumer le regard ou le jugement des autres sur moi et ma famille
Enfin, une fois que j’ai pu identifier chez moi cette part refoulĂ©e, la derniĂšre Ă©tape du processus consistera Ă  la reconnaĂźtre comme mienne, Ă  prendre mes responsabilitĂ©s Ă  son Ă©gard. Pour qu’il n’y ait pas rejet, cela suppose de l’accueillir avec bienveillance et amour voir l’article Accueillir sa jalousie. Par exemple, reconnaĂźtre que je peux avoir en moi des aspects jaloux m’aidera Ă  mieux me connaĂźtre, Ă  anticiper mes moments de faiblesse ou de en ne jugeant pas cet aspect jaloux comme mauvais, en ne cherchant pas Ă  l’éradiquer ou Ă  le faire changer que je pourrai me relĂącher et laisser se dissoudre les conflits intĂ©rieurs qu’il suscitait en moi voir l’article L’acceptation. Nous sommes libĂ©rĂ©s par ce que nous acceptons mais nous sommes prisonniers de ce que nous refusons » nous rappelle Swami Ă  l’effet miroir, l’identification des projections devient un puissant outil de transformation. Selon Jean Klein, La seule libertĂ© dont nous disposons est de devenir conscients de ce que nous sommes en rĂ©alitĂ©. C’est la seule libertĂ© que nous ayons. Il n’y pas d’autre liberté  ».La suite de cet article est iciDidier de pas Ă  partager cet article, en le reprenant intĂ©gralement, sans modification ni coupure, et en citant sa source

action faite de soi meme sans reflexion